L'année 2022 a été tout sauf une année évidente, la guerre en Ukraine et la crise énergétique d'une ampleur inédite ayant toutes deux eu un impact sur la construction, notamment sur les prix des matériaux de construction. Ceux-ci ont augmenté de 10 % en moyenne en 2022, après les précédentes hausses de prix en 2020 et 2021. La construction a connu une croissance de 1,5 % en 2022, mais elle se stabilisera en 2023, selon une étude d'Embuild.
Nouvelles constructions et rénovation de logements
La fédération de la construction s’attend à ce que la construction de nouveaux logements se stabilise au cours de la période de 2022 à 2024. La rénovation des logements connaîtra une croissance de 10 % au cours de cette période, prévoit encore la fédération sectorielle. Cette augmentation sera vraisemblablement la plus élevée en 2022, en raison des nombreux travaux exécutés dans le cadre du Plan de relance européen et des plans de relance suite aux inondations qui ont particulièrement frappé la Wallonie à l'été 2021. Une fois ces plans finalisés en 2025, le secteur s’attend à un impact négatif sur l'activité de rénovation. Avec la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie s’installe un certain pessimisme. Il ne doit pas croître davantage, car il pourrait avoir un impact négatif sur la construction.
Construction et rénovation de bureaux et de bâtiments
La branche de la construction qui obtient les moins bons résultats semble être celle de la construction non résidentielle. Elle a subi une baisse de 15 % en 2020 en raison de la crise du COVID et n'a connu qu'une reprise limitée en 2022. Pour la période 2022-2024, ce segment connaîtrait une baisse pouvant atteindre 20 %, qui s'explique en partie par la surcapacité créée ces dernières années. Ensuite, la rénovation des bâtiments non résidentiels se porte beaucoup mieux durant la même période avec une croissance prévue de 6,5 %.
Travaux d'infrastructure
Un autre segment avec de belles prévisions de croissance pour la période 2022-2024 concerne le génie civil : l'activité des travaux d'infrastructure augmenterait de 10 % au cours de ces années. Cela est lié au regain d'intérêt pour l'investissement public, mais aussi aux élections locales d'octobre 2024. Après ces élections communales, les gouvernements locaux investissent souvent davantage dans la construction et la rénovation. Ce processus est observé tous les six ans. En 2025, l'activité du génie civil diminuerait alors de 2 %. Là encore, toutefois, un bémol : les perspectives réjouissantes pour les années 2022, 2023 et 2024 pourraient être compromises par la hausse des prix des matériaux et des fonds publics plus limités en raison de la crise.