Une centrale biomasse pour l'UCLouvain

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La stratégie énergie de l’UCLouvain entre 2010 et 2020 a permis de faire baisser de 20% ses émissions de CO2. Pour atteindre -40% d’ici 2030 et viser la neutralité carbone en 2035, l’UCLouvain se donne les moyens de ses ambitions avec un projet inédit de centrale biomasse. L’objectif ? Produire une énergie thermique verte et renouvelable qui alimentera 100% du campus UCLouvain à Louvain-la-Neuve, dès 2023, en une quantité qui le rendra autonome. Pour y parvenir, l’UCLouvain a attribué le projet de construction et d’exploitation de la centrale biomasse, à l’issue d’un marché public, à Veolia, qui associe inBW.

Pourquoi une centrale biomasse ?

Lors de la construction de Louvain-la-Neuve, la vision de l’UCLouvain était d’établir une cité-laboratoire piétonne où le développement durable serait une priorité. Dans cette optique, l’université est propriétaire de son propre réseau de chaleur, ce qui lui permet d’avoir la main sur sa production d’énergie et d’envisager aujourd’hui l’installation d’une centrale biomasse. Au vu des quantités énergétiques dont l’université a besoin, cette piste est la plus fiable pour passer au 100% renouvelable d’ici 2023 et à la neutralité carbone de l’université d’ici 2035.

La construction et l’exploitation de la centrale d’énergie

GBES, filiale de Veolia, prend en charge la construction et l’exploitation de la centrale d’énergie, ainsi que la gestion du réseau de distribution de chaleur. L’opérateur a bénéficié de la confiance de l’université en rencontrant à 100% les conditions imposées par l’UCLouvain :

  • Fournir de l’énergie verte et renouvelable produite au moyen d’un vecteur biomasse de type déchet (55,000 tonnes de déchets de bois récupérés des parcs à conteneurs, déchets verts, sous-produits de l’industrie alimentaire) issu d’un circuit court et local (inBW, Intradel et Bep)
  • Respecter le plus haut niveau d’exigence environnemental, notamment en matière de rejet des fumées.

L’UCLouvain est la bénéficiaire prioritaire de la centrale. En cas d’excédent de production de chaleur, celle-ci pourra être commercialisée par Veolia auprès des sociétés intéressées par une telle solution de transition énergétique (notamment les entreprises du parc scientifiques de l’UCLouvain).

La chaleur verte fournie permettra de réduire annuellement l’empreinte carbone de l'UCLouvain d’environ 10,000 tonnes, et la production d’électricité permettra de réduire annuellement l’empreinte carbone de l'UCLouvain de 5,000 tonnes: une réduction totale de 15,000 tonnes par an.

Valoriser les ressources locales en circuit cour

GBES associe inBW pour valoriser les ressources locales en circuit court. La centrale sera alimentée entre autres par du bois ‘B’ issu de ses 17 recyparcs, pour les vingt prochaines années. L’intérêt du projet pour inBW ? Diminuer les coûts ainsi que l’empreinte carbone actuels de la valorisation des déchets du bois.

Depuis une dizaine d’année, inBW a la volonté de solutionner la problématique de la gestion de son bois issus des recyparcs de manière durable, locale, à des conditions financières meilleures que les coûts actuels (coût de traitement d’environ 1 million d'euros par an à charge des brabançons). Le gisement ne fait qu’augmenter depuis l’instauration du tri du bois sur les recyparcs et les capacités de valorisation sont insuffisantes en Belgique. inBW estime à environ 45,000 km par an le surplus de transports pour traiter ce bois, ce qui représente plus de 50 tonnes de CO2.

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