En Belgique, plus de 13,000 postes vacants dans le secteur de la construction ne trouvent pas preneurs en ce moment. Cette situation risque de ne pas s’améliorer à court et à moyen terme. Selon les pronostics du groupe d’investissement Candriam, la croissance dans notre pays devrait s’élever à environ 1% chaque année entre maintenant et 2034. Cette faible croissance est liée à la productivité et au nombre de personnes qui travaillent. Le taux d’emploi, atteignant à présent 70%, devra donc augmenter dans notre pays ; en particulier à Bruxelles (61.4%) et en Wallonie (63.7%) et un peu moins en Flandre (74.6%).
Selon la Confédération Construction, la solution la plus logique serait de sérieusement réformer notre politique du marché du travail actuelle. Pour cela, l’organisation sectorielle envisage dans un premier temps de renforcer la politique d’activation et de reconversion. Les services de l’emploi le font déjà, mais leurs efforts doivent être renforcés à l’aide de moyens nouveaux. Chaque demandeur d’emploi doit suivre un parcours menant à un emploi, au cours duquel aucun potentiel ne peut rester inexploité. Ces efforts supplémentaires sont nécessaires pour rehausser la disponibilité de main-d'œuvre dans la construction et dans de nombreux autres secteurs freinés par la pénurie de main-d'œuvre.
L’embauche ponctuelle de travailleurs étrangers
Si les décideurs politiques ne parviennent pas à effacer le « décalage » entre le marché de l’emploi et les demandeurs d’emploi, la Confédération Construction considère que la seule solution résidera dans l’embauche ponctuelle de travailleurs étrangers.
Depuis l’arrêt de la migration en 1974, notre pays a connu très peu de migration économique. Pourtant, une migration intelligente de main-d'œuvre pourrait donner la possibilité de pourvoir à des postes vacants de manière structurelle. Cette approche pourrait s’avérer particulièrement utile dans les métiers en pénurie.
« Nos entreprises ne peuvent rester dans l’attente d’une main d’œuvre supplémentaire. Elles doivent pouvoir répondre à tout moment à la demande du consommateur afin d’assurer leur croissance »,
Robert de Mûelenaere , l’Administrateur délégué de la Confédération Construction.