Notre marché immobilier ralentit manifestement aujourd'hui, mais ce phénomène était déjà perceptible au second semestre 2022. Il y a eu 10,5% de transactions immobilières en moins en Belgique au cours des deux premiers mois de 2023. En Wallonie, la baisse est de -4%.
Selon le dernier Baromètre immobilier de Notaire.be, le marché immobilier a été marginalement moins actif en 2022 qu'en 2021, tant en Belgique qu'en Wallonie. Le second semestre 2022 a enregistré 7,1% de transactions en moins par rapport au premier semestre, ce qui en fait un semestre particulièrement calme.
En Belgique, il y a eu 10,5% de ventes immobilières en moins au cours des deux premiers mois 2023 par rapport à la même période en 2022, ce qui indique que la tendance au refroidissement s'est maintenue.
La région où la baisse de l'activité immobilière est la moins prononcée : la Wallonie.
La Wallonie a été la région avec la moins forte baisse sur la période janvier-février : -4 %. La baisse est de 14,2 % en Flandre et de 6,4 % à Bruxelles. Le montant de l'activité immobilière en Wallonie a diminué de 1,1% en janvier. Il a diminué de 7% en février. La baisse à Bruxelles a été de -8,6% en janvier et de -4,1% en février. En Flandre, la baisse a été nettement plus importante en janvier qu'en février : -15,3% contre -12,9%.
" Les taux d'intérêt augmentent. Quiconque emprunte le remarquera immédiatement à partir du montant mensuel supplémentaire qui doit être payé. La somme empruntée est plus élevée en Flandre qu'à Bruxelles et en Wallonie, c'est pourquoi le refroidissement se fait sentir plus rapidement."
Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de Notaire.be
Les ventes d'appartements en Wallonie ont baissé de 2,4% au cours des deux premiers mois de 2023 par rapport à la même période en 2022. Les ventes de maisons ont chuté de -7,6% en nombre.
Régions wallonnes
Toutes les provinces wallonnes ont connu ces derniers mois une diminution du nombre de transactions immobilières : Namur -1,8%, Brabant wallon -6,5%, Liège -3,9%, Hainaut -0,8%, et Luxembourg -12,5%.
Les acheteurs disposent d'une plus grande marge de négociation
Ces dernières années ont été marquées par un marché immobilier très actif. Dans certains cas, les acquéreurs ont dû prendre une décision hâtive quant à l'opportunité d'acheter ou non. Aujourd'hui, ils disposent d'une marge de négociation un peu plus importante, ce qui est avantageux. En ce qui concerne le marché, cela ressemble plus à une normalisation. En termes d'activité immobilière, nous sommes juste en dessous du niveau de la période pré-corona.