Plan de rénovation du logement public wallon

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La Wallonie va investir 1.2 milliard d’euros (883 mios de subventions régionales), d’ici à 2024, pour assurer la salubrité, la sécurité et la performance énergétique de 25,000 logements sociaux. Un investissement massif et direct dans le mieux‑être social, la transition environnementale et la relance économique.

La déclaration de politique régionale prévoit la rénovation de 55,000 logements à l’horizon de 2030. En portant sur 25,000 logements, le plan présenté ce jeudi permettra d’atteindre 45% de cet objectif dès la fin de la législature. Il sera financé à 75% par la Région et à 25% par les sociétés de logement de service public, sur la base d’un prêt à taux zéro contracté par la Région (qui assume la charge d’intérêt).

Sur les quelque 101,780 logements cadastrés gérés par 63 sociétés publiques wallonnes, 80% ont été construits entre 1950 et 1990. Ils présentent donc des performances énergétiques d’une autre époque. 17% du parc ont été rénovés ou sont en cours de rénovation énergétique. Pour le reste, seuls 12% des logements non rénovés disposent d’un label énergétique A+, A ou B. L’objectif du plan est d’amener l’ensemble du parc au minimum au label B intermédiaire d’ici à 2030. Cela signifie que les logements doivent présenter de faibles besoins en chaleur, de bonnes performances dans les installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire et un système de ventilation complet.

Cet investissement massif n'est pas seulement un investissement dans le bien-être des locataires, mais également dans la relance économique de la Wallonie: il s'agit de 1.2 milliard d’euros d’opportunités qui vont être offertes, en quatre ans, aux entreprises dans un secteur à haute intensité en main-d’œuvre et où la Wallonie a un véritable savoir-faire à valoriser. Les investissements seront de l’ordre de 225 millions d’euros par an, de 2021 à 2024, ce qui assure la prévisibilité demandée par les entreprises et étale les travaux dans le temps, pour permettre aux entreprises de répondre à la demande et ne pas saturer le marché, avec les hausses de prix que cela engendre.

L'essentiel des investissements portera sur des travaux économiseurs d’énergie, par essence bénéfiques au climat. 88 % du parc public non rénové présente aujourd’hui un label entre C et G (dont 39 % entre F et G). Le plan fera en sorte que la totalité passe au minimum au label B intermédiaire d’ici à 2030, sans entraver une évolution ultérieure vers le label A+.

En termes de calendrier, après l’adoption définitive du plan par le gouvernement wallon, dans la foulée de la concertation avec le secteur, les SLSP devront remettre leurs plans d’investissement dans un délai de six mois au maximum. Des procédures allégées, un accompagnement continu par la SWL et des sanctions possibles en cas de non-respect des délais devraient ensuite garantir un début effectif des premiers travaux dès 2021.

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